Saturday, May 29, 2010

Carlos Santana : « Je chante avec mes doigts »

« Je chante avec mes doigts » a déclaré l’artiste mexicain Carlos Santana en réponse à une question relative à ses rares prestations vocales lors d’une conférence de presse donnée vendredi 28 mai à l’hôtel Amphitrite Palace de Skhirat. « J’estime comme BB que ma guitare est semblable à une femme qui a ses sauts d’humeur auxquels il faut s’adapter. Il faut la complimenter et toujours être présents pour pouvoir tirer le meilleur d’elles » a-t-il ajouté. Interrogé sur ses prouesses musicales, Santana a affirmé « je ne suis encore qu’un étudiant, je n’ai pas encore fini d’apprendre ». La star mexicaine a ajouté qu’il était venu « célébrer l’esprit de l’humanité et le respect de toutes les religions ». « Nous sommes l’amour et la lumière » a-t-il ajouté avant de critiquer les chaines satellitaires comme BBC ou CNN qui sont « une illusion collective qui est en train de promouvoir la peur ». Au sujet d’une question concernant sa venue au Maroc dans les années 90 pour un concert, Carlos Santana a donné pour seule réponse « Il est important de donner de la valeur à la femme (…) qui sont les accompagnatrices de la lumière ». Rappelé sur le sens de la question à laquelle il n’a pas répondu, la star a curieusement répondu sans préciser « ce que j’ai dis sur la femme répond à la question sur ma venue au Maroc »


L’affiche explosive de la scène Soussi continue à décliner ses stars. Vendredi soir, c’était au tour de Carlos Santana, un autre virtuose de la guitare d’enflammer, après BB King, l’immense terrain vague du quartier huppé de Rabat où se sont retrouvées des centaines de personnes.

Habillé d’un large T-shirt à l’effigie de Bob Marley et armé de sa guitare devenue au fil de la légende son prolongement organique, l’artiste mexicain s’est avancé pour gratifier le public de son habituel salut avant d’entonner les premières notes d’un concert féroce marqué par les envolés mythiques de la guitare Santana et un duo avec gnaoua comme il l’avait fait lors de son premier concert au Maroc dans les années 90, cette fois avec le maâlem Bakbo.

C’est probablement la recette qui donne à la guitare de Santana cette signature, si particulière, à l’origine de l’excitation des neurones des passionnés de la premières heures comme Aberrahim, technicien dans une société de vidéo surveillance, nostalgique « dial stinet »,venu avec ses amis consommer ce soir leur part musicale de rêve.

La magie de l’époque psychédélique est toutefois loin, les accords salsa et jazz-rock sont beaucoup plus modernes, mélodiques et accessibles, moins envoutants jugeront les puristes. Mais, ces considérations, le public Mawazine n’en avait que faire. Avec pour point d’orgue l’excellentissime Black Magic Women, l’invitation rock saupoudrée de Salsa était trop entrainante. Chez la grande majorité des spectateurs, la rébellion du corps sur l’esprit ne laissait aucune miette au jugement avec aux commandes le Santana Blues Band.



Source Menara

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