Wednesday, May 28, 2008

Whitney Houston @ Mawazine

Rabat a vécu depuis une dizaine de jours au rythme des musiques du monde. Cette 7e édition du festival Mawazine s’est achevée samedi 24 mai avec un feu d’artifice exceptionnel dont un spectacle de la diva américaine Whitney Houston. Pendant toute la journée, des fans attendaient avec impatience de voir la super star chanter. C’est par milliers qu’ils ont pris d’assaut le stade de Hay Nahda dès les premières heures de la matinée.

L’entrée en scène de Whitney Houston a été triomphale. C’est sous un tonnerre d’applaudissements que la star américaine est apparue devant le public, toujours aussi belle et gracieuse. Pour son spectacle, Whitney Houston a mis le paquet en offrant au public marocain un spectacle époustouflant pendant une heure et demie, où elle a repris ses tubes et quelques chants de gospel. C’était une Whitney nostalgique et émue à Hay Nahda. Et pour cause, l’artiste ne s’est produite pas devant son public depuis plusieurs années déjà. «J’ai vécu de bons et de mauvais moments dans ma vie», a-t-elle dit pendant le concert. Ce festival marquera quelque part le come-back de l’artiste. Ne cessant de remercier le public, de sa «gentillesse et son hospitalité», elle a exprimé son admiration pour le pays et sa beauté.

La diva a d’ores et déjà promis qu’elle reviendra bientôt. Un moment très fort du festival marquera pour longtemps les esprits, celui de l’interprétation de la bande originale du film The Bodyguard, le tube «I will always love you». Le public était en totale communion avec l’artiste répétant après elle les refrains et scandant son nom: Whitney! Whitney! Après cette prestation, l’artiste a eu un geste surprenant. Accroupie devant le public, elle a prié pendant quelques secondes, en silence. Retour sur certains autres moments forts du festival. La veille, sur la même scène, le Tunisien Saber Roubahi, sacré par la presse arabe super star de la chanson arabe, a réussi aussi à attirer la foule. «Le public marocain, vous êtes de vrais artistes», lui a-t-il lancé. En même temps, avec tout autant de succès, le Colombien Juanes à la Camisa negra, se produisait sur la scène Bouregreg. La soirée s’est terminée par un immense feu d’artifice en guise de clôture du festival.
Les R’batis sont ravis, l’évènement est une réussite puisqu’il a touché toutes les catégories sociales de tous les âges. Ils attendent déjà la prochaine édition.

Tuesday, May 27, 2008

Mawazine: Don royal aux jeunes musiciens


Un don royal a été accordé au terme de la 7e édition du festival Mawazine aux jeunes musiciens marocains ayant hissé leurs productions au rang de la créativité. Ont profité de ce don, 250.000 dirhams par bénéficiaire, les troupes H-Kayne, Darga, Hoba Hoba Spirit, Mazagan et l’artiste Joudia, en plus des lauréats du concours Génération Mawazine 2007, en l’occurrence May Ara-Fusion, Hakmin et The Stunt Boys.

Par ailleurs, le président de la SNRT a indiqué que la société procédera à la production d’albums ou de clips vidéo pour les artistes ayant bénéficié du don royal.

Sunday, May 25, 2008

Amr Diab: Rabat 2008

Un spectacle formidable de Amr Diab à Mawazine

Saturday, May 24, 2008

Festival Mawazine 7e édition


La vocation de Mawâzine à s’ouvrir sur les musiques du monde se confirme avec la 7e édition du festival. Le mot Mawâzine évoque, au pluriel, diversité des chants, des danses et des rythmes. Cette diversité se manifeste à travers la participation de quarante pays et l’organisation de plus de cent concerts. S’il faut trouver un fil conducteur à la 7e édition de cette manifestation, il aura une couleur à la fois jazzy et tsigane.

Le jazz se rapporte à l’émergence d’une identité musicale afro-américaine et d’un courant libérateur. Par sa valorisation de l’oralité, par sa conception rythmique et sa remise en cause de la gamme tempérée, le jazz se pose en alternative aux dérives d’une musique aux antipodes de la spontanéité des rythmes africains. En programmant cette année les légendes du jazz tels que George Benson, Al Di Meola ou Dee Dee Bridgewater, le festival Mawâzine veut souligner les racines africaines de cette musique qui a conquis le monde. À ce sujet, l’africanité du jazz est criante dans le dernier album de Dee Dee Bridgewater, entièrement inspiré du continent africain.

La musique tsigane est bien représentée à travers un itinéraire qui part de l’Inde, terre d’origine des Tsiganes, en passant par la Turquie avec Hasan Yarimdunia, les Taraf de Haidouks de Roumanie et Goran Bregovic qui célèbre le mélange des styles et fait un feu d’artifice aux musiques et voix sans frontières.

Le monde arabe est également à l’honneur dans la 7e édition de Mawâzine qui salue la carrière d’artistes, à l’instar d’Amr Diab et d’Assala Nasri, qui se jouent depuis près de deux décennies des effets de mode. La chanson marocaine est célébrée dans la pluralité de ses modes d’expression. Le point d’orgue de cette édition demeure la création d’un spectacle qui rassemble Nass El Ghiwane, Jil Jilala et Lamchaheb

Un colloque international, intitulé «Musiques du Monde et diversité culturelle», double la programmation musicale d’un discours qui revendique la diversité comme un motif de richesse pour l’être humain et une source d’ouverture qui rompt avec l’étroitesse du modèle unique ou d’une culture dominante.