· Des coupures depuis mardi dernier
· Le festival éclairé aux groupes électrogènes
«C’EST une catastrophe pour la ville», dénonce Abderrahim Zahir, restaurateur et gérant de l’hôtel Villa Maroc. Restaurateurs, aubergistes et hôteliers ne savent plus à quel saint se vouer. Depuis mardi dernier, la ville d’Essaouira, tout particulièrement la médina, a vécu de longues heures sans courant électrique. Des coupures ont commencé, en effet, dès mardi tard dans la nuit, se prolongeant jusqu’au petit matin. Elles ont été suivies par des délestages sporadiques le lendemain, s’étalant sur deux à trois heures, selon les quartiers, pour reprendre d’après la même intensité durant la journée du jeudi. A telle enseigne que même des agences bancaires ont dû suspendre les services. Conséquence, des pertes sèches en marchandises périssables pour les hôteliers, restaurateurs et aubergistes. «Tout le monde s’est préparé pour l’événement tant attendu», martèle Zahir. L’allusion est clairement faite ici au festival des Gnaoua. Pour l’ancienne ville, la médina, où plusieurs zones ne recevaient plus de courant électrique, c’est le drame. Elle compte pas moins d’une soixantaine de maisons d’hôtes et quelque 70 restaurants. Par ailleurs, l’alternance du chaud et du froid, occasionnée par les délestages, a provoqué la détérioration des aliments stockés. Pour certains établissements, la remise brutale sous tension a endommagé des équipements de congélation et même des ordinateurs. D’où, peut-être, la sage décision prise par certains banquiers de fermer boutique au lieu de travailler à la traditionnelle. Au risque d’amenuiser la circulation des liquidités.
Mais les plus touchés demeurent les gargotiers et les restaurateurs. «Ces derniers ont fait appel aux huissiers de justice pour estimer les dégâts», signale un conseiller municipal. Les établissements hôteliers ne sont pas non plus épargnés. «Faute d’eau chaude, des clients ont commencé à plier bagage», reconnaît, amer, Zahir. En revanche, les grands hôtels classés n’ont pas souffert de la situation. «Nous sommes équipés de groupes électrogènes autonomes qui prennent automatiquement le relais», indique Marc Thépot, DG Accor Maroc. Les cinq scènes du festival, installées dans la médina, vont aussi être éclairées grâce aux groupes électrogènes à gasoil. Et tout sera fait pour que sons et lumières accompagnent le spectacle. Au demeurant, c’est ce qui explique la présence du staff technique au complet de l’ONE siège.
Seulement, l’inquiétude planait à quelques heures du lancement des festivités. Le noir étant propice aux malfrats. Et la sécurité est un autre problème à gérer à l’intérieur de la médina.
«Pourquoi n’a-t-on pas pris la peine de consulter les secteurs concernés avant de mener les travaux d’aménagement et de maintenance du réseau électrique?», s’indigne un conseiller municipal qui a requis l’anonymat. Car, c’est en effet de cela qu’il s’agit. L’ONE a procédé à l’augmentation de la puissance électrique qui passe, selon le jargon des techniciens, de 5,5 à 22 kV. Du coup, le réseau du câblage, particulièrement de la médina, a craqué. Pour les initiés, cela dénote l’absence ou du moins le peu fondé de l’étude d’impact. Pour le moment des câbles apparents ont été installés entre les boîtes de jonction. Mais pour la médina, le problème demeure entier.
Saturday, June 28, 2008
Festival Gnawa, le choc des délestages
Sunday, June 22, 2008
Festival Gnawa D'Essaouira - 11e édition
11e édition, la magie continue…
Le Festival Gnaoua et Musiques du Monde d’Essaouira réserve cette année encore de nombreuses surprises à son public fidèle et cosmopolite. Passé le cap symbolique des 10 ans et des 500 000 festivaliers, le festival propose cette année une programmation riche, réaffirmant sa volonté de mettre en valeur le patrimoine gnaoua dans toute sa diversité et d’inviter les meilleurs artistes world et jazz à venir se produire dans le cadre unique et magique d’Essaouira.
Honneur aux musiciens gnaoua tout d’abord, avec cette année une nouvelle scène qui leur est dédiée à Bab Doukkala, permettant aux inconditionnels des rythmes gnaouis de retrouver leurs stars, de Hamid El Kasri à Abdelkébir Merchane, pour des concerts 100% Gnaoua, ainsi que des lilas traditionnelles dans le cadre exceptionnel de la Zaouia Gnaoua chaque soir à minuit pour les puristes.
Les musiciens world et jazz quant à eux pourront s’exprimer chaque soir sur la scène Bab Sebaa qui proposera un concentré des meilleurs sons actuels : de l’inattendu Trio Joubran qui réunit trois frères joueurs de oud au géant anglais du blues Justin Adams en passant par l’incontournable Toumani Diabaté et les percussions traditionnelles coréennes de Salmunori Group.
La scène Moulay Hassan recevra quant à elle les plus grands groupes actuels dans des styles très divers, du jazz bouillonnant d’Eric Legnini au reggae de Ky-Mani Marley en passant par l’immense jazzman Wayne Shorter et son quartet, avec en apothéose un concert de l’Orchestre National de Barbès, véritable marmite musicale, en clôture du festival dimanche. Moulay Hassan sera également le lieu de rencontre entre musique gnaouie et musiques du monde pour des concerts de fusion où de nouveaux sons naissent de la confrontation du guembri et des crotales avec les plus beaux instruments d’ici ou d’ailleurs, percussions, trompette, saxophone, kora, piano…
Sur les petites scènes en médina, la nouvelle génération de maâlems, incarnée par Saïd Boulhimas qui a fait sensation l’an dernier lors du concert « Band of Gnawa », sera aux côtés des grands Maâlems tels que Allal Soudani, Saïd El Bourqui ou encore Adeslam Belghiti, pour offrir aux festivaliers le meilleur la musique gnaouie avec des concerts en journée et en soirée. Toujours dans le même esprit d’ouverture et de dialogue instauré par le Festival, la place Al Khayma et le Marché aux Grains s’ouvriront également à d’autres musiques traditionnelles marocaines, Ganga, Haddarates et Hmadcha.
Les amateurs de fusion-électronique et les fans des musiciens de la scène marocaine actuelle ne seront pas en reste avec deux scènes dédiées, la scène Pepsi et la scène Méditel.
10 lieux de concerts parmi lesquels chacun pourra piocher selon ses goûts, 10 programmations différentes mais complémentaires, formant les pièces d’un puzzle unique, celui d’un festival pionnier et cosmopolite, dont la qualité musicale n’est plus à prouver, et qui chaque année relève le défi de faire vibrer des centaines de milliers de personnes au rythme des plus belles musiques !
Alors rendez vous du 26 au 29 juin 2008 pour entamer une nouvelle décennie de partage et de vibrations musicales !
Saturday, June 14, 2008
Luar na Lubre a mawazine
Luar na Lubre, qui signifie en galicien "brillant de la lune dans la forêt magique", crée en 1986, est considéré actuellement comme le plus important groupe de musique folk en Espagne.
Les membres du groupe ont apporté au festival mawazine, organisé cette année sous le thème "Rythmes du Monde", des sons traditionnels celtes, dont ils font des recherches depuis 20 ans, faisant ainsi connaître leur culture et origine au public rbati venu nombreux découvrir et apprécier cette musique envoûtante.
L'auditoire a été enchanté par la voix de Sara Louraço Vidal, accompagnée des musiciens Xan Cerqueiro (flutes), Xulio Varela (bouzouki, tube, tarranola et tambourin), Patxi Bermudez (bodhran, tambour et djimbek), Bieito Romarin (cornemuses, accordéon diatonique et zanfona), Eduardo Mange (violon), Pedro Valero (guitare acoustique) et Xavier Ferreiro (percussions latines et effets).
Le témoignage et le soutien du musicien multi-instrumentiste et compositeur britannique, Mike Oldfield, qui l'a qualifié comme "le meilleur groupe celte du monde" les a conduits au succès international, quand, vers le milieu des années quatre-vingt-dix, il a été hypnotisé par leur thème mythique "O sondo ar" -Le son de l'air-.
Ce groupe a participé à plusieurs festivals internationaux, tels de World Music avec des grands artistes comme Waterboys ou The Cors.
En 2004, le directeur galicien Ignacio Vilar a présenté son film documentaire Un Bosque de Musica -une Forêt de Musique- qui raconte la vie du groupe et qu'il a représenté en première à New York avec la présentation du disque Hai un Paradiso.
La musique Folk ou chansons des peuples est une musique retransmise de génération en génération par le biais de la mémoire collective, d'une tradition orale inscrite dans le mythe et la légende populaire ancestrale.